Touladi – truite de lac
Le touladi ( Salvelinus namaycush ) aussi appelé truite de lac, est un omble d’ eau douce vivant principalement dans les lacs du nord de l’Amérique du Nord . On lui connait encore d’autres noms comme mackinaw , namaycush, omble chevalier, togue et truite grise . Dans le lac Supérieur , il peut également être diversement appelé siscowet , paperbelly et maigre . Le touladi est apprécié à la fois comme poisson de chasse et comme poisson de consommation . Ceux pris avec une coloration sombre peuvent être appelés poules de boue.
D’un point de vue zoogéographique , le touladi a une distribution relativement étroite. Il n’est originaire que du nord de l’Amérique du Nord , principalement du Canada , mais aussi de l’ Alaska et, dans une certaine mesure, du nord-est des États-Unis. Le touladi a été largement introduit dans les eaux non indigènes d’Amérique du Nord et dans de nombreuses autres parties du monde, principalement en Europe , mais aussi en Amérique du Sud et dans certaines parties de l’ Asie. Bien que la truite de lac ait été introduite dans le parc national de Yellowstone est Shoshone, Lewiset les lacs Heart dans les années 1890, ils ont été introduits illégalement ou accidentellement dans le lac Yellowstone dans les années 1980 où ils sont maintenant considérés comme envahissants.
Reconnaître le taloudi ou truite de lac
Le touladi est le plus grand des ombles; le record de pêche faisait 46 kg pour une longueur de 130 cm, et les poissons de 6,8 à 18,1 kilogrammes ne sont pas rares. La longueur moyenne est de 61 à 91 centimètres. La plus grosse prise sur une canne et un moulinet selon l’IGFA était de 33 kg, capturée dans le Grand Lac de l’Ours en 1995 avec une longueur de 150 cm.
Le touladi se présente avec une livrée de couleur grise mêlée de points allongées aux tons crème sur le dessus de la tête et les nageoires. Avec sa queue relativement fourchue et la bordure blanche de ses nageoires il reste facilement reconnaissable. Le coloris gris du dos pâlit progressivement pour se teinter de jaune pâle en arrivant au niveau du ventre.
Habitat et vie du touladi
Le touladi habite des eaux froides et riches en oxygène. Ils sont pélagiques pendant la période de stratification estivale dans les lacs dimictiques, vivant souvent à des profondeurs de 20 à 60 m.
Le touladi est un poisson à croissance lente, typique des eaux oligotrophes. Les populations sont extrêmement sensibles à la surpêche. De nombreuses populations indigènes de touladi ont été gravement endommagées par les effets combinés de l’élevage en écloserie et de la pêche excessive.
Il existe trois sous-espèces de touladi :
- le touladi commun ( Salvelinus namaycush namaycush )
- le touladi siscowet ( Salvelinus namaycush siscowet )
- le touladi moins commun ( Salvelinus namaycush huronicus )

Le touladi est un adversaire courageux qui peut se montrer difficile à attraper surtout pour les pêcheurs novices
Certains lacs n’ont pas de poissons fourragers pélagiques pendant la période de stratification estivale. Dans ces lacs, le touladi prend un cycle biologique connu sous le nom de plancton. Le touladi dans les populations de planctonivores est très abondant, croît très lentement et devient adulte à des tailles relativement petites. Dans les lacs qui contiennent du fourrage en eau profonde, le touladi devient piscivore. Le touladi a une croissance beaucoup plus rapide, est adulte à une plus grande taille et est moins abondant. Malgré les différences d’abondance, la densité de la biomasse de touladi est assez constante dans des lacs similaires, et les populations de touladis qu’ils contiennent soient planctivores ou piscivores.
Dans le lac Supérieur, le touladi commun ( S. n. Namaycush) et le touladi siscowet ( S. n. Siscowet ) vivent ensemble. Le touladi commun a tendance à rester dans les eaux peu profondes, tandis que le touladi siscowet reste dans les eaux profondes. Le touladi commun (également appelé touladi «maigre») est plus mince que le siscowet relativement gras. Le nombre de Siscowet est en diminution au fil des années en raison de la combinaison de la disparition de certaines des proies des poissons des eaux profondes et de la surexploitation. Le siscowet a tendance à devenir extrêmement gros et gras et a suscité un grand intérêt commercial au cours du siècle dernier. Leurs populations ont rebondi depuis 1970, une estimation portant leur nombre dans le lac Supérieur à 100 millions.
Hybrides du touladi
On sait que le touladi s’hybride dans la nature avec l’omble de fontaine ; ces hybrides, connus sous le nom de « splake », sont normalement stériles mais des populations autosuffisantes existent dans certains lacs. Les alevins sont également reproduits artificiellement dans les écloseries, puis stockés dans les lacs dans le but de fournir des possibilités de pêche sportive.
Pêche du touladi

La pêche du taloudi se fait souvent dans la glace. On fait le trou à l’aide d’une tarière mécanique.
le touladi a une forte attirance pour les appâts vivants. Pour le pêche efficacement, une ligne plombée, un hameçon et un ver constitue la meilleure combinaison. Plus sophistiqués mais aussi très efficaces, petites et moyennes cuillères tournantes agrémenté de ver, ménés, ou encore mouche artificielle, feront merveilles. La pêche au jig est encore un des meilleurs moyens d’attraper le touladi.
Il faut noter que le touladi apprécie fortement les insectes, sangsues et autres ménées, mais que les poissons-appâts pélagiques comme les ciscos, les éperlans et les shiners émeraude, sont aussi des proies qu’il adore par dessus tout.
Le touladi vit essentiellement dans les eaux froides et profondes, l’Ontario abrite les deux tiers des touladi existants. Lors des périodes de dégel il se rapproche des berges pour se nourrir. Il retourne cependant très vite vers les profondeurs aussitôt que les eaux montent en température. C’est alors que la pêche à la traîne en profondeur se montrera la meilleure solution pour le pêcher. Bien évidemment, la pêche à la mouche peut aussi parfois permettre d’en attraper, même si c’est nettement plus aléatoire.